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Par Maude Desrosiers-Côté

Il faut savoir que plus de 50 % des fleurs vendues au Québec pour la « fête des amoureux » proviennent de l’Amérique latine et plus précisément de la Colombie qui compte plus de 300 serres exportatrices sur son territoire.

Après la Hollande, la Colombie est le second plus grand exportateur de fleurs coupées, suivi de près par le Kenya et l’Équateur. Les roses coupées représentent l’espèce la plus exportée de ce pays d’Amérique du Sud, soit 31,4 % en 2000 (Rodriguez Romero et al., 2005). Les fleurs commercialisées pour la Saint-Valentin représentent 85 % des ventes annuelles colombiennes, mais elles représentent également un des moments les plus éprouvants de l’année pour les travailleurs (Sarah Charland-Faucher, coréalisatrice du documentaire « À fleur de peau, un bouquet de la Colombie », 2009).

La Colombie : « Des travailleurs bon marché, des lois flexibles et une ressource abondante à très bas prix sont la clé du succès pour accumuler du profit! » (Sarah Charland-Faucher, 2009). L’industrie de la fleur à de lourds impacts socioéconomiques et environnementaux. Afin de pouvoir produire des fleurs parfaites, une grande quantité d’eau, de pesticides et de fertilisants est alors utilisée (Fairtrade Canada, sans date). L’utilisation intensive de l’eau à des fins horticoles a eu de graves conséquences sur les nappes phréatiques des municipalités où se retrouvent les serres, soit une diminution de 50 % de leur volume. De plus, l’épandage des pesticides et fertilisants entraine une contamination des sols et des cours d’eau, causant ainsi d’importantes dégradations environnementales. Ces produits chimiques peuvent également causer des maux de tête, des nausées, des anomalies congénitales, des problèmes respiratoires, des infections cutanées, des fausses couches, et ainsi entrainer des risques importants au niveau de la santé des travailleurs (Ibid.). De plus, nombreux travailleurs ne gagnent pas plus de 65-75 $ pour 15 jours de travail (Sarah Charland-Faucher, 2009).

C’est dans la vallée de Bogota (capitale de la Colombie) que se retrouve la majorité des serres d’exportation, mais il y a à peine 60-70 ans, c’était un endroit où l’on cultivait du maïs, du chou, des carottes, des pommes de terre, etc. L’industrie de la fleur a donc entrainé un déplacement de ces cultures, au détriment de la sécurité alimentaire de la population (Sarah Charland-Faucher, 2009)

Les certifications

Il existe des normes internationales du commerce équitable pour les fleurs coupées et grâce à des organismes de certification comme Fairtrade, l’industrie a pu modifier son image et ses pratiques. C’est l’organisation de coordination internationale Fairtrade Labelling Organizations (FLO) qui est responsable de l’établissement et du respect des normes du commerce équitable à l’échelle mondiale. La certification garantit un salaire minimum pour les producteurs, des conditions de travail juste et sécuritaire, ainsi que le respect de normes environnementales. Au Canada, Fairtrade Canada gère le système de certification du commerce équitable et s’assure que tous ses détenteurs de licences sont conformes aux normes établies par FLO. (Fairtrade Canada, sans date).

Au Canada et au Québec

Depuis 2005, des fleurs certifiées équitables sont disponibles au pays et le journal L’actualité a publié en 2013 une liste de 15 fleuristes du Québec où il est possible de se procurer des fleurs équitables. Pour avoir la liste complète, se référer à l’adresse suivante : (http://www.lactualite.com/sante-et-science/environnement/15-fleuristes-du-quebec-ou-se-procurer-des-fleurs-equitables/). Parmi ces détaillants, trois se situent à Montréal :

Arum Fleuriste
www.arumfleuristemontreal.com
6751, rue Beaubien Est, Montréal
514 254-4353
Fleurs équitables : roses
Fiori Fleuriste
www.fioriflorist.ca
3, av. Vincent-D’Indy, Bureau 107, Montréal
514 222-1433
Fleurs équitables : roses, hydrangées, œillets
Le Bouquet St-Laurent
www.lebouquet.com
1020, rue Saint-Germain, Montréal (Saint-Laurent)
514 747-2581
Fleurs équitables : roses

 

L’entreprise Sierra Eco

L’entreprise Sierra Eco est un importateur canadien d’éco-fleurs qui est en partenariat avec plus de vingt serres en Colombie, ainsi qu’avec d’autres serres en Équateur et en Californie. L’entreprise privilégie les normes les plus élevées, dont celles de Fairtrade, mais également VeriFlora, Florverde et Rainforest Alliance (Sierra Eco, sans date). Sur le site de l’entreprise, il est possible de trouver sous la rubrique « Où trouver les éco-fleurs » les endroits où sont vendues des fleurs équitables au Québec.

Un retour aux valeurs d’amour et de partage

Il importe de considérer le 14 février non pas comme une fête commerciale, mais bien comme une journée qui nous rappel de souligner à l’être cher, mais également aux membres de notre famille, tout l’amour qu’on leur porte et l’importance qu’ils ont dans notre vie. La coréalisatrice du documentaire « À fleur de peau, un bouquet de la Colombie », Sarah Charland-Faucher, désire que ce dernier fasse réfléchir sur les relations Nord-Sud, mais sans pour autant inciter à un moratoire sur les fleurs (Gervais, 2009). Il importe de penser à l’être humain derrière la fleur et les consommateurs doivent se demander : « À quel coût ont été produites ces belles fleurs devant moi? » Luz Marina (Travaille pour l’organisation Cactus, groupe luttant pour le droit des travailleurs de serre et pour la protection de l’environnement en Colombie – Documentaire « À fleur de peau, un bouquet de la Colombie ».

 

« Le 14 février, en plus d’être la journée consacrée aux amoureux, est aussi la journée internationale des travailleurs-euses des fleurs. »

-Revue étudiante de géographie, UQAR, 10ème édition, avril 2011, p. 42.

 

  • Afin de mieux comprendre l’industrie de la fleur en Colombie, on vous propose le visionnement du documentaire « À fleur de peau, un bouquet de la Colombie ». Vous allez découvrir à travers ce documentaire le contexte politique et économique du pays, le lien qui existe entre ce contexte et les quelque 50 000 espèces florales présentes en terre colombienne, l’industrie liée à ces plantes et également le combat quotidien d’un peuple. Comme l’affirme Mme Luz Marina : « Nous devons apprendre, non pas à survivre, mais à vivre dignement »

(https://www.youtube.com/watch?v=CS7atFg9A6w)

 

Références

 

Charland-Faucher, S. & Charland-Faucher, S. (2009). À fleur de peau, un bouquet de la Colombie, Documentaire de 54 min.

Fairtrade Canada, (s.d.). Fleurs – Fiche d’information, dans Fairetrade Canada, [En ligne] (http://fairtrade.ca/fr/produits/fleurs). Page consultée le 25 janvier 2015.

Gervais, L-M. (2009). « Un bouquet épineux », Journal le Devoir, [En ligne] (http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/233728/un-bouquet-epineux). Page consultée le 25 janvier 2015.

Rodriguez Romero, N.; Riopel, D. & Marcoux, N. (2005). Étude du transport de roses colombiennes vers l’Amérique du Nord, Association des sciences administratives du Canada, Département de mathématique et de génie industriel, École Polytechnique de Montréal. [En ligne] (http://libra.acadiau.ca/library/ASAC/v26/07/26_07_p131.pdf).

Sierra Eco (sans date). Que sont les éco-fleurs », Sierra Eco, [En ligne] (http://sierraeco.com/que-sont-les-eco-fleurs/?lang=fr). Page consultée le 25 janvier 2015.

 

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